mercredi 3 octobre 2007

Bonheur de philosopher sur le bonheur

Un petit livret vient de paraître en Maison de la Presse ; un numéro 1 ; j'aime bien les numéros 1 : ils ont la fraîcheur, le dynamisme, l'enthousiasme, le souffle de toute naissance, de toute nouvelle création.

Il s'agit du premier numéro des "Carnets de la Philosophie" (octobre-novembre- décembre) : sujet: "Le Bonheur" : de quoi philosopher pour trois mois...jusqu'aux cadeaux de Noël ... et pour ceux qui n'en n'ont pas.. de quoi apprendre à s'en passer ...

Le Bonheur : beau sujet pour ce premier carnet, clair, concentré, résumé, inspiré .

Oh ! ce n'est pas ce que diront les professionnels de la philosophie toujours prompts à jeter un regard dédaigneux sur toute forme de vulgarisation ; mais pour nous tous, " vulgum pécus", en français " pauvre péquin", l'homme " Delarue", je vous le dis, ce carnet est une fort bonne introduction aux grands textes qui ont fait les grandes heures... des grandes époques ... qui ont vu naître les grands philosophes.

Comment les philosophes classiques ou modernes voyaient-ils le bonheur ?

D'Aristote à Sénèque, d'Epicure à J.J. Rousseau, de Kant à Nietzsche ...etc chacun a donné sa conception du bonheur : allez y voir !

Oh je sais, même cette petite vulgarisation va paraître ardue à certains : qu'ils s'y accrochent : la gymnastique de l'esprit secrète paraît-il autant d' endorphines que celle du corps qui engendre bien-être, enthousiasme, euphorie, bonheurs d'un instant peut-être mais bonheurs quand même.

Philosopher sur le bonheur peut donc y contribuer un peu, pourvu toutefois que l'on y soit déjà quelque peu disposé, comme une fleur qui n'attend qu'un rayon de soleil pour s'ouvrir.

Et puis quel bonheur de trouver en conclusion de ce petit carnet un très joli texte de Sacha Guitry ... qui ouvre l'appétit de ceux qui n'osent pas croquer la vie à pleines dents... ou la prendre à bras le corps.

Ce texte s'intitule " Lettre à mon fils"

"Mon chéri,

Je t'ai trouvé bien bonne mine tout à l'heure - et tu marchais d'un pas léger qui m'a ravi.

Tes deux mains dans les poches et tes cheveux au vent, tu étais la jeunesse en personne.[..]

Tu étais beau
Tu souriais
[..] Je parierais bien que tu as pris ce matin la détermination de
vivre et d'être heureux.

Je t'en fais mon compliment

Vis et soit heureux - la vie est belle.
Elle est belle - et pourtant les hommes [..] marchent sur la tête.

Dans ce monde renversé, ne dis pas : "j'arrive mal".

Dis toi plutôt : "J'arrive à temps"

On ne peut pas arriver mieux que tu arrives : on t'attendait.

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