Le Chemin de Compostelle ! Ce phénomène millénaire connaît un regain de vitalité dans notre monde postmoderne.
Qui n'en a pas entendu parler ?
Parcours touristique ? Voie initiatique ? Terrain privilégié de performance physique ? Sentier fléché et sécurisé ? Itinéraire de pèlerinage ? On pourrait ainsi continuer l'énumération.
Les raisons qui poussent les uns et les autres sur le chemin sont innombrables comme le sont les marcheurs qui s'y déversent telle la multitude dans Subure. Et au-delà de tout cela, comment s'y retrouver ?
On en revient. Certains en sont revenus. J'en reviens.
Passée la traversée pittoresque et bucolique du chemin en France, du Puy-en-Velay à Roncevaux, on aborde le "Camino Frances " en Espagne avec la Meseta, notamment.
Et surgit inéluctablement le monde du dedans. Oh, pas forcément celui de la spiritualité. S'installe la pensée insidieuse avec ces questions récurrentes et entêtantes sur l'intérêt de poser un pied devant l'autre huit heures par jour, sur la relation à l'Autre, sur ses ombres intérieures.
Les pensées renoncent, abdiquent, s'effacent comme par enchantement. Instant éphémère mais palpable.
Vacuité, peut-être ? Les prémisses de la sérénité ? Il faudra encore parcourir de longues distances, prendre son temps et verser beaucoup de sueur pour renouer avec soi-même, toujours là-bas, ou ailleurs hors des sentiers battus par les pèlerins, sur un autre chemin ou sur une autre Voie.
A lire, le témoignage exceptionnel de Jean-Christophe Rufin
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