samedi 21 avril 2007

Conférence Entreprises sociales et solidaires

La présentation du livre d'Antoine Pillet par Camille Dorival dans "Alternatives Economiques" de Mars 2007 résume fort bien la conférence qu'il a donnée hier soir à la Maison du Champ de mars à Rennes.

"Toute entreprise a besoin de se faire connaître et de gagner des clients pour survivre. S’il est donc légitime que même les entreprises sociales et solidaires adoptent une stratégie marketing (politique de positionnement de leurs produits sur un marché, actions commerciales pour se faire connaître, etc.), la stratégie qu’elles mettent en œuvre doit néanmoins tenir compte de leurs spécificités.

La politique marketing des entreprises capitalistes peut consister à pratiquer les plus bas prix (en réduisant les coûts et en incitant leurs travailleurs à être plus productifs) pour écraser la concurrence, de manière à accroître leurs parts de marché et leurs profits.

Les entreprises sociales et solidaires, quant à elles, risqueraient de perdre leur âme et leurs valeurs à adopter des pratiques de ce genre. Pour Antoine Pillet, leur marketing doit donc reposer sur des arguments d’un autre genre : elles doivent plutôt jouer sur la qualité ou l’authenticité de leurs produits, mais aussi compter sur un réseau de consommateurs ou d’usagers qui adhèrent aux valeurs de solidarité qu’elles défendent et sont susceptibles de soutenir leurs activités et de les faire connaître.

L’auteur a mené l’enquête sur les politiques de gestion des produits, de commercialisation et de communication d’une vingtaine de structures de l’économie sociale et solidaire. Il relève ici les pratiques les mieux adaptées au secteur, les plus originales et les plus efficaces, afin que d’autres entreprises sociales et solidaires puissent s’en inspirer."


Vous qui avez assisté à cette conférence ou (et) lu son livre : n'hésitez pas à faire part de vos commentaires, impressions ou questions en suspens ... en cliquant sur commentaires à la fin de cet article.


P.S. Pour accéder à la fiche éditeur du livre : aller à l'adresse : http://lami.org/presentation,24

Pour en savoir plus sur les clubs CIGALES : voir à http://www.cigales.asso.fr/

Autre site en lien avec la conférence : La Nef à l'adresse : http://www.lanef.com/

lundi 16 avril 2007

Pour une économie vertueuse

En prélude à la conférence d'Antoine Pillet de vendredi prochain, 20 avril sur les entreprises sociales et solidaires (voir le feuillet d'info sur le site), je voudrais parler ici de l'autre face de la médaille, à savoir le désir ou la nécessité des entreprises traditionnelles voire industrielles,ou même des fonds de pension de s'orienter vers une économie plus vertueuse.

Que ce soit pour une question d'image, de rentabilité à court ou long terme ou de prise de conscience authentique, de plus en plus d'entreprises se sentent concernées par une meilleure gestion de la pollution, par les idées de développement durable, par le social et le solidaire.

Un certain nombre d'entre elles, qui ont eu la réputation jusqu'à présent de faire peu de cas des aspects sociaux, commencent à mieux les considérer, prenant conscience qu'un salarié, bien dans son travail y reste plus longtemps avec une meilleure créativité et rentabilité.

On parle alors de d'ISR ou "Investissement socialement responsable".

Le texte suivant, extrait du journal Le Monde du 5 décembre 2006 - Dossier " Des idées neuves pour une économie vertueuse" explique fort bien ce concept.

"Qu'est-ce que l'investissement socialement responsable (ISR) ?

Le terme ISR désigne les placements financiers obéissant à des critères de performance non financière des entreprises : environnement, conditions de travail, respect des droits humains et sociaux, règles de gouvernance, etc. Les établissements financiers ont multiplié les fonds étiquetés ISR, qui établissent, en fonction de critères éthiques, de performances sociales ou environnementales, ou de l'activité (énergies renouvelables, commerce équitable, etc.), une liste d'entreprises dans lesquelles ils investissent.

Mais la notion de « responsabilité sociale » est de plus en plus prise en compte par les analystes financiers des sociétés de gestion traditionnelles afin d'évaluer les risques de réputation ou les risques juridiques des entreprises liés à leur comportement environnemental et social. D'autant que nombre d'investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension anglo-saxons ou, plus récemment en France, les fonds de retraite des fonctionnaires, arbitrent leurs placements selon des critères ISR.

Selon une étude de Novethic, centre de ressources sur la responsabilité sociale de l'entreprise, 23 % des principaux investisseurs français prévoient que l'ISR représentera plus de 10 % de leurs encours d'ici trois ans (4 % aujourd'hui).

On distingue dans ce cas deux types de pratiques : d'une part, l'exclusion pure et simple d'entreprises se livrant à certaines activités (tabac, armement) ou pratiques (travail des enfants, non-respect des droits sociaux et humains) ; d'autre part, l'analyse (« screening ») des performances des entreprises en matière sociale, environnementale ou de bonne gouvernance. Ces données sont utilisées de deux façons : elles sont intégrées dans les recommandations d'investissement, ou elles permettent aux fonds d'intervenir en conseil d'administration ou en assemblée générale pour exiger une amélioration de ces performances (activisme actionnarial)."

lundi 2 avril 2007

Journée sur les "Crop Circles"


Sur le feuillet de présentation de cette journée d'hier, 1er avril, sur le mystère des cercles de blé ou "Crop Circles", il était écrit : "conférences exceptionnelles de Francine Blake"..

Exceptionnelles en effet elles étaient ces deux conférences, dans les deux sens du terme ; d'abord dans le premier sens donné dans le titre c'est-à-dire "opportunité unique en Bretagne", mais également tout à fait exceptionnelles dans le second sens : leur haute qualité.

La matinée fût consacrée à la découverte sur grand écran d'une centaine de "Crop Circles", tous plus beaux les uns que les autres conduisant à certain nombre de participants jusqu'au bord des larmes. Chacun était en effet saisi, touché, ému, subjugué par la beauté de ces dessins dont certains apparaissaient même en trois dimensions par le jeu des ombres et des lumières.

Si on ajoute à cela, cette magnifique musique des sphères (1) proposée par la conférencière en début de conférence on imagine assez bien l'ambiance de cette salle, elle aussi exceptionnelle, au coeur de la nature.

Après un déjeuner sandwich au soleil, dans les cuisines ou dans les voitures, reprise cette fois sur le thème de l' origine de ces cercles et leur symbolisme.

Après-midi tout à fait passionnante également, de par la culture, la gentillesse, la sagesse de la conférencière qui parcourt le monde pour témoigner de ce qu'elle observe depuis plusieurs années, chaque été, en Angleterre.

Alors d'où viennent-ils ces cercles de blé , qui les réalise ?

Assurément pas des hommes, mêmes si certains cercles, pâles copies des originaux, ont été faits par les imposteurs.

De l'avis de tous les spécialistes, ou de ceux qui les ont réellement vus ou étudiés, ils sont trop sophistiqués, reliés à des figures géométriques trop complexes ou à des symboles hérités d'anciennes civilisations pour être réalisés par des moyens humains traditionnels.

Leur apparition soudaine, fulgurante, en quelques minutes, parfois au sommet de colline (donc sur des dômes) et souvent visibles seulement d'en haut à 200 ou 300 mètres, excluent la plupart du temps la possibilité d'une création humaine.

Alors qui ? là pas de réponse, c'est l'énigme totale ? certains ont invoqué des tourbillons de vent, d'autres le magnétisme de la Terre, d'autres des expériences américaines au laser à partir d'avions ou de satellites, d'autres encore une intelligence venue d'ailleurs ou d'autres temps,.

Nul ne le sait et la conférencière s'est bien gardée de s'aventurer sur ce sur ce terrain glissant de l'origine.

Ces cercles de blé, reste pour l'instant, l'une des grandes énigmes de notre temps, qui si elle ne comble pas notre soif de comprendre, au moins le mérite de ravir notre regard, d'enchanter notre coeur et d'ouvrir notre esprit à l'infini des possibilités.


Gérard


(1) cette magnifique musique des sphères entendue en début de conférence à été enregistrée par la Nasa au cours d'un voyage de la navette spatiale ; dès que j'aurai l'adresse pour se la procurer je l'écrirai ici sur ce blog à la fin de cet article