Que ce soit pour une question d'image, de rentabilité à court ou long terme ou de prise de conscience authentique, de plus en plus d'entreprises se sentent concernées par une meilleure gestion de la pollution, par les idées de développement durable, par le social et le solidaire.
Un certain nombre d'entre elles, qui ont eu la réputation jusqu'à présent de faire peu de cas des aspects sociaux, commencent à mieux les considérer, prenant conscience qu'un salarié, bien dans son travail y reste plus longtemps avec une meilleure créativité et rentabilité.
On parle alors de d'ISR ou "Investissement socialement responsable".
Le texte suivant, extrait du journal Le Monde du 5 décembre 2006 - Dossier " Des idées neuves pour une économie vertueuse" explique fort bien ce concept.
"Qu'est-ce que l'investissement socialement responsable (ISR) ?
Le terme ISR désigne les placements financiers obéissant à des critères de performance non financière des entreprises : environnement, conditions de travail, respect des droits humains et sociaux, règles de gouvernance, etc. Les établissements financiers ont multiplié les fonds étiquetés ISR, qui établissent, en fonction de critères éthiques, de performances sociales ou environnementales, ou de l'activité (énergies renouvelables, commerce équitable, etc.), une liste d'entreprises dans lesquelles ils investissent.
Mais la notion de « responsabilité sociale » est de plus en plus prise en compte par les analystes financiers des sociétés de gestion traditionnelles afin d'évaluer les risques de réputation ou les risques juridiques des entreprises liés à leur comportement environnemental et social. D'autant que nombre d'investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension anglo-saxons ou, plus récemment en France, les fonds de retraite des fonctionnaires, arbitrent leurs placements selon des critères ISR.
Selon une étude de Novethic, centre de ressources sur la responsabilité sociale de l'entreprise, 23 % des principaux investisseurs français prévoient que l'ISR représentera plus de 10 % de leurs encours d'ici trois ans (4 % aujourd'hui).
On distingue dans ce cas deux types de pratiques : d'une part, l'exclusion pure et simple d'entreprises se livrant à certaines activités (tabac, armement) ou pratiques (travail des enfants, non-respect des droits sociaux et humains) ; d'autre part, l'analyse (« screening ») des performances des entreprises en matière sociale, environnementale ou de bonne gouvernance. Ces données sont utilisées de deux façons : elles sont intégrées dans les recommandations d'investissement, ou elles permettent aux fonds d'intervenir en conseil d'administration ou en assemblée générale pour exiger une amélioration de ces performances (activisme actionnarial)."
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