Non il ne s'agit pas d'un nouvel article de Christophe André tiré de son dernier livre, de son blog, ou provenant d'un magazine de philosophie, de psychologie ou de yoga.
C'est le thème du dossier de Télérama de ce mois d'août.
On l’eût attendu ailleurs... mais il est bien là, dans ce magazine de télévision traité avec brio sur une cinquantaine de pages.
"Le silence est pur paradoxe. il ne s'épanouit dans la langue écrite ou dessinée, celle des journaux intimes ou des sms, que pour mieux révéler, parfois bruyamment, ce qui ne peut être dit à voix haute" (Vincent Rémy)
Télérama nous invite à "ce silence qui est écoute, attention profonde, aux êtres vivants quels qu'ils soient, à la voix secrète des choses, et à l'environnement. Pour mieux les respecter; les penser avec lucidité... Le silence pour se recueillir, mieux réfléchir et agir, continuer à se faire entendre... Le silence n'est jamais renoncement. Mais partage au plus haut, au plus brûlant." (Fabienne Pascaud)
Puis vient cet article de David Le Breton, qui m'a beaucoup touché car il y parle, entre autre de la conversation :
"La conversation implique d'abord le silence intérieur qui nous amène à réfléchir. Nous prenons la parole, l'autre nous écoute, avant lui-même de réfléchir, donc d'être silencieux une fraction de seconde.
Il y a un rythme dans la conversation, qui implique de ne pas dévorer l'espace de l'autre, de ne pas prendre indûment son tour de parole, de ne pas parler sans avoir médité quelque peu les incidences de ce qui vient d'être dit. "
Et puis il y a aussi le silence que procure certains lieux comme le bord de mer, avec son horizon à perte de vue, et que même le bruit des vagues et le cri des mouettes n'arrivent pas à briser.
Également en forêt où "les oiseaux peuvent bien s’égosiller et s'invectiver comme des chiffonniers, nous baignons (toujours) dans une sorte de plénitude silencieuse et relaxante;" (Grégoire Loïs)
Et puis il y a cette ile lointaine, l'Islande si bien décrite par Yohav Oremiatzki et qu'il appelle l'ile du silence .
Bref ... beaucoup beaucoup de mots dans ce numéro de Télérama, qui dansent, qui chantent, qui font la farandole, qui sautent de page en page, comme des enfants plein de vie qui piaillent et qui conduisent irrémédiablement au silence.
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