vendredi 7 mai 2010

Freud sur le divan

J'aurais pu également intituler cet article :
Un pavé dans la mare

Le pavé : le dernier livre de Michel Onfray 612 pages
La mare : La psychanalyse.
Son titre : Le crépuscule d'une idole
Sous titre : l'affabulation freudienne.

Je ne suis pas contre la psychanalyse : elle m'a en son temps sorti d'affaire ...
mais j'aime bien que l'on bouscule les idées, y compris les miennes.

J'aime bien que l'on remette en question les concepts sclérosés, les certitudes figées.

J'aime bien que l'on sorte des croyances, des vérités toutes faites, des légendes en lieu et place des faits historiques.

Pour moi il n'y a de vérités que vivantes sans cesse revivifiées par de nouvelles découvertes.

J'aime bien que l'on aille regarder dans les coulisses de la genèse des idées, des sciences.

J'aime bien que l'on secoue la pensée parce que ça rajeunit l'esprit, ça le rend plus souple, compensant ainsi le manque de souplesse du corps lorsqu'il prend un peu d'âge.

Avec ce dernier livre de Michel Onfray " Le crépuscule d'une idole" je suis comblé.

Après "le livre noir de la psychanalyse" paru en octobre 2005, voici que l'auteur de "l'Anti manuel de philosophie" remet Freud sur le divan - je devrais dire sur le gril - en critiquant vivement les bases, soi disant scientifiques et historiques sur lesquelles se sont édifiés les concepts de la psychanalyse.

Pour le philosophe, Freud aurait pris ses désirs pour des réalités, aurait érigé en vérités universelles ses propres fantasmes, ses propres complexes, sa propre névrose.

Freud, à son tour sur le divan c'est drôle ; en plus le livre de Michel Onfray est très documenté, très érudit, très fouillé.

On pourrait croire qu'un tel livre n'est qu'un pavé indigeste pour spécialistes : et bien non : il se lit quasiment comme un roman policier.

On en ressort plus intelligent, plus souple et si besoin en était, guéri de cette fixation narcissique aux idées, qui, comme le disait si bien Lacan fait si souvent confondre le sujet qui parle (S) et le petit sujet (s) dont on parle.

Bien sûr, et c'est salutaire, beaucoup sont en désaccord total avec les affirmations de Michel Onfray :

Voir la critique qu'en fait Bernard Henri Lévy sur son blog
Voir la réponse de Michel Onfray à Bernard Henry Lévy

Critique d'Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse sur nouvelObs.com

Réponse de Michel Onfray à Elisabeth Roudinesco

Article "Le Procès fait à Freud " dans le figaro du 29 avril 2010


Et si vous avez déjà lu ce livre : comment vous situez-vous, vous, lecteur, lectrice de ce blog face à cette polémique qui durant un temps peut faire oublier les misères du monde ?
la rubrique "commentaire" ci-dessous est là pour vous.


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